Accueillir la joie sans culpabilité.

🌺 Accueillir la joie sans culpabilité : laisser la lumière entrer à nouveau

Il arrive un moment, après les tempêtes,

où un souffle de joie se glisse dans le cœur.

Discret, fragile, presque timide.

Comme une fleur qui ose enfin sortir de terre

après un long hiver.

Et pourtant, ce moment-là n’est pas simple.

Le cœur hésite.

Il se demande s’il en a le droit.

Il craint de trahir la douleur,

de manquer de loyauté envers ce qui a été,

de tourner le dos à ceux qui ne sont plus là.

Mais la vérité est simple, douce, immense :

la joie n’efface rien.

Elle n’enlève rien.

Elle ajoute.

Elle n’efface pas l’amour.

Elle ne balaie pas les souvenirs.

Elle n'efface pas l’absence —

elle lui offre une place plus paisible.

🌿 Les premiers sourires sont hésitants

Les premiers élans de joie ressemblent à des bourgeons.

On les regarde avec prudence.

On se demande s’ils sont permis.

Et parfois, on referme la main dessus,

par peur de blesser une mémoire,

par crainte d’oublier.

Mais la joie n’est pas un oubli.

C’est un hommage.

Un remerciement à la vie de revenir.

Un signe de respect pour ce que nous avons traversé.

🌸 La culpabilité n’est qu’un passage

Elle vient, naturellement.

Elle dit : “Tu ne devrais pas déjà aller mieux.”

Mais qu’est-ce qui détermine “déjà” ?

La vie a son rythme,

le cœur aussi.

La culpabilité n’est pas un frein —

c’est un pont.

Un passage entre ce qui fut et ce qui sera.

Ne la combattons pas :

traversons-la.

Elle finit par s’estomper

quand la joie prouve qu’elle ne prend rien,

qu’elle ne vole rien,

qu’elle ne remplace rien.

☀️ Donner la main à la lumière

Accueillir la joie,

c’est laisser la lumière entrer

dans des pièces longtemps fermées.

Ce n’est pas renier la peine —

c’est l’honorer en lui offrant un espace plus doux.

C’est dire :

“J’ai souffert, j’ai aimé, j’ai perdu, j’ai appris…

et maintenant, je me permets de vivre encore.”

La joie ne demande pas d’oublier.

Elle demande d’ouvrir une fenêtre.

🌙 La joie est aussi fidélité

À ceux que nous avons aimés,

à ce que nous avons vécu,

à la vie elle-même.

Car ceux qui nous ont quittés ne nous ont jamais demandé

de nous éteindre avec eux.

Ils nous ont donné l’amour, pas l’obligation de souffrir.

La joie est parfois la plus pure manière de dire :

“Merci pour ce que tu m’as laissé.

Tu continues de vivre à travers moi.”

💫 Choisir la lumière est un acte d’amour

Aimer la vie encore,

c’est se choisir soi,

et choisir ceux qui vivent à travers nos souvenirs.

La joie après la douleur

est la preuve que l’amour a vaincu.

Que la lumière a traversé l’ombre.

Que l’âme a appris à respirer plus grand.

Et dans ce retour à la joie,

tout devient vrai, juste et sacré :

On n’oublie pas.

On continue.

Et l’on grandit.

💫 Avec toute ma lumière

✍️ © Véronique Frejefond

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